Les micro fermes, comme toutes les fermes, doivent optimiser leurs circuits de vente. En effet, la commercialisation occupe généralement un tiers du temps de travail du chef d’exploitation. Ce temps de travail peut être augmenté ou diminué amplement, ce qui a des conséquences sur l’équilibre économique de la ferme : la stratégie commerciale est donc un réel enjeu.

Plusieurs stratégies existent. La permaculture nous invite à avoir au moins 2-3 débouchés commerciaux, et qu’aucun ne représente plus d’un tiers des ventes. En effet, en cas de perte d’un client, l’équilibre de la ferme n’est pas menacé.

Les débouchés de la ferme de la Bourdaisière

La ferme de la Bourdaisière en 2015 a différents débouchés :

– vente directe à la ferme de mai à octobre, tous les mardi et les vendredi

– commandes fixes sur l’année pour la maison de retraite de Montlouis-sur-Loire (à 2 km de la ferme)

– commandes fixes de mai à octobre pour le château de la Bourdaisière (à 200 m de la ferme)

– paniers de légumes pour Casino (magasins locaux)

En cas de surplus par rapport à ces principaux débouchés, voici les canaux où sont proposés les produits en cas de surplus :

– livraison aux magasins bio locaux : Biocoop à Tours (à 8 km de la ferme), Biolinet à Montlouis (à 2 km de la ferme)

– la Part Belle : épicerie à Rochecorbon (à 12 km de la ferme)

– La Ruche qui dit oui à Rochecorbon

– Les paniers de Touraine : livraison à domicile

 

Quelques chiffres sur les circuits courts

in dossier de l’AREHN (Agence régionale de l’Environnement de Haute-Normandie)

• 88 600 exploitations agricoles réalisaient de la vente directe en 2005 (chiffres similaires en 2014 mais non actualisés), soit 16,3 % des exploitations agricoles dont 47 % qui transforment les produits.
• ces exploitations représentent une part importante de l’emploi agricole avec 26,1% du total des UTA (Unité de Travail Agricole).
• En 2007, les marchés de producteurs représentent plus de 1 000 exploitations et 100 000 consommateurs.
• 4 % des fruits et légumes achetés le sont en vente directe, 7 % si on élargit à l’ensemble des circuits courts.

 

Liens intéressants

– Les paniers du Val de Loire : créée en 2000, l’association Val Bio Centre regroupe 35 producteurs de fruits et légumes biologiques de la région Centre. Son objectif est notamment de commercialiser des paniers de produits bio de qualité en circuits courts.

– La ruche qui dit oui : une personne (par exemple, un auto entrepreneur) met en relation des clients dans son quartier avec des producteurs via la plateforme Internet La Ruche Qui Dit Oui ! C’est lui qui organise la distribution (et touche pour cela une commission sur les ventes). Il existe en 2015 plus de 600 ruches rassemblant 4000 producteurs.

– les AMAP : Les AMAP – Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne – sont destinées à favoriser l’agriculture paysanne et biologique qui a du mal à subsister face à l’agro-industrie.

Le principe est de créer un lien direct entre paysans et consommateurs, qui s’engagent à acheter la production de celui-ci à un prix équitable et en payant par avance. En 2015, il existe en France plus de 1 600 AMAP fournissant plus de 270 000 consommateurs.

– Bienvenue à la ferme : réseau de vente directe de produits fermiers et de tourisme à la ferme. Vente de produits, restauration, séjours et loisirs à la ferme

– Biolinet : magasin bio à Montlouis. Vente en magasin et également vente de paniers de légumes et fruits livrés dans tout le territoire.

 

Cette fiche a été réalisée par Horizon Permaculture