MENU
En 2013, Louis Albert et moi-même (Maxime) lancions le projet Fermes d’Avenir autour d’un projet fondateur : prouver par l’expérience que l’agroécologie pouvait être plus rentable que l’agriculture conventionnelle.
Pour ce faire, nous décidions donc de créer ex-nihilo une microferme sur une parcelle de 1,4ha, avec pour objectif d’atteindre l’équilibre économique en année 4, de limiter les investissements au maximum, et de sortir l’équivalent de 3 salaires grâce à la vente de fruits et légumes produits sur cette surface.
Le pari est ambitieux, et nous nous y attelons chaque jour (cf.les articles du Journal de Bord).
C’est la réussite de cette expérience qui nous permettra de prouver à tous ceux qui en doutent qu’en plus d’être bonne pour la santé et les écosystèmes, l’agroécologie est également très indiquée pour dynamiser l’emploi et les territoires.
Le comité scientifique travaille sur toutes les externalités positives liées à cette agriculture dans l’idée de pouvoir chiffrer les impacts, les retombées économiques, d’une telle agriculture si elle venait à être généralisée. Nous pensons en effet qu’elle est un levier pour lutter contre le dérèglement climatique (en fixant du carbone dans le sol notamment), une option sérieuse pour diminuer les coûts de santé (pas de pesticides donc moins de risques de cancer etc…) ou ceux de dépollution (nappes phréatiques)…Toutes les contributions des experts se trouvent à cette page et de nombreuses autres publications arriveront l’année prochaine.
Le projet initial (la microferme expérimentale de la Bourdaisière) est désormais ‘sur des rails’ : la production est satisfaisante, et nous sommes proches de notre prévisionnel de production, les chiffres sont transmis régulièrement à Kevin Morel, doctorant à l’INRA qui suit les données économiques de notre parcelle.
Claire sera désormais en charge de piloter cette expérience de terrain, notamment en accompagnant les maraîchers dans leur quotidien, en optimisant la commercialisation et en s’assurant du respect du budget, des temps de travail etc…
Cela me permettra de prolonger les actions connexes entamées cette année.
– la création de nouvelles microfermes sur les territoires
– les formations
– l’émulation du réseau Fermes d’Avenir
– le lobbying auprès des medias et institutions…
En quelques mots, voici donc la feuille de route pour 2016 :
– Création de microfermes : il s’agit de l’essaimage dont nous parlons depuis plusieurs mois, forts des retours d’expérience de nombreuses microfermes qui fonctionnent bien, et poussés par les sollicitations de nombreuses structures (collectivités, entreprises, enseignes de distribution, particuliers) qui souhaitent financer la création de microfermes sur leur territoire.
Gildas a donc été recruté à mi-temps pour diriger les études techniques que nous réalisons pour les partenaires sus-cités. Il travaille sur une première ferme dans les Alpes, nous avançons sur d’autres projets et serons bientôt en mesure de vous les présenter. Nous répondons à plusieurs appels d’offres ce qui nous permet de calibrer notre accompagnement en fonction des besoins de des réalités de terrain.
– Les formations : notre objectif est d’arriver à animer 8 formations top-qualité sur 2016. Les programmes sont travaillés en profondeur pour répondre au mieux aux attentes des intéressés. Claire est en charge des contenus pédagogiques et de l’animation d’une partie des formations… Le programme 2016 est en ligne ici !
– Le réseau Fermes d’Avenir : avec le Concours 13 Fermes d’Avenir, dont les prix ont été remis le 4 décembre à l’UNESCO à l’occasion de l’Université de la Terre, nous avons constaté le besoin de tous les paysans engagés d’avoir des échanges avec leurs pairs. De se connaître, de se rencontrer, de s’encourager mutuellement. Nous allons donc réitérer ce concours en 2016, avec de nouvelles modalités, mais nous allons surtout développer de nombreuses actions et synergies communes avec les fermes souhaitant faire partie du réseau. Nous allons bientôt valider une charte ‘Qu’est-ce-qu’une Ferme d’Avenir ?’ et travailler, pourquoi pas, à un label….
– convaincre les décideurs de l’utilité, de la pertinence mais aussi de l’urgence de créer de nombreuses fermes, autant d’îlots de biodiversité, de bon-produire, de bien-vivre, qui sont les garants de la santé de nos écosystèmes (et donc de nous!!). Tout un programme…et les chemins sont multiples pour y arriver, sinueux. Un label nous permettra peut-être de développer des contrats cadres avec les enseignes de grande distribution, volontaires pour accompagner l’émergence de nouveaux producteurs locaux, bio, s’inspirant de la permaculture.
Pour mémoire, à la ferme cette année, nous avons réalisé 6 formations, accueilli 600 visiteurs, présenté le projet devant plus de 10.000 personnes (conférences). Les chiffres de la ferme sont disponibles à cette page.
Nous avons remporté le concours de la Fondation Nicolas Hulot (MyPositiveImpact) et organisé le Concours Fermes d’Avenir qui a reçu plus de 200 candidatures et récompensé 13 Fermes en leur remettant un chèque de 11.700€ à chacune.
Quelques liens :