Le design de la Ferme de la Bourdaisière
La microferme de la Bourdaisière, une ferme agroécologique inspirée de la permaculture
Vous trouverez dans ce document synthèse design une présentation synthétique de la conception en permaculture de la ferme de la Bourdaisière. Ce travail a été réalisé par Horizon Permaculture.
La ferme de la Bourdaisière met en œuvre une agriculture respectueuse des humains et de l’environnement
un écosystème diversifié :
la forêt, les futures haies, les fleurs, des mares et la grande variété des légumes attirent une multitude d’insectes et d’oiseaux
un sol protégé et nourri :
pas de labour ni de pesticide :
des planches permanentes couvertes de paillage
pas d’engrais de synthèse
des apports de matière organique (fumier, engrais verts, etc)
des arbres fruitiers et des plantes vivaces comestibles
une haute productivité sur petite surface grâce à un soin apporté par le travail manuel (pas de tracteur)
un futur bâtiment écologique
matériaux naturels locaux, performance thermique, récupération d’eau, énergie renouvelable
de faibles investissements pour une marge bénéficiaire permettant une juste rémunération
une main d’oeuvre qualifiée, des emplois dignes non délocalisables
une utilisation de l’énergie solaire
étagement des cultures, serres bioclimatiques, séchoir solaire, panneaux solaires
une dynamique de territoire associant consommateurs, fournisseurs, collectivités et associations.
La permaculture : une philosophie et une démarche de conception qui ont inspiré la réalisation de la ferme de la Bourdaisière
La conception de la ferme s’est appuyée sur une méthode de travail largement utilisée en permaculture : OBREDIM (Observation, Bordures, Ressources, Evaluation, Design, Implementation, Maintenance).
Le rapport de design rapport public Bourdaisière avril 2014
Les plans Design de la micro ferme de la Bourdaisière Plans A3 basse def
Les annexes annexes rapport Bourdaisière avril 2014
Cette méthode donne une part importante à la phase d’observation (sols, climat, acteurs locaux, filières existantes, etc). Seule la fine compréhension des objectifs d’un projet, du jeu d’acteurs, de l’environnement institutionnel, économique et social permet de concevoir un système – ici, une ferme – qui soit résilient.
Egalement, les limites (« bordures ») du projet sont interrogées : limites entendues dans un sens large : limites physiques, limites institutionnelles, limites humaines.
Les ressources à disposition du projet sont soigneusement identifiées ressources matérielles, humaines, géographiques, etc.
Une fois ces étapes réalisées, la conception de la ferme commence avec comme souci de toujours être en phase avec l’éthique de la permaculture : respect de l’humain, respect de la nature et partage équitable.
Un élément clé consiste en la mise en liens des différents éléments de la ferme afin de valoriser les nombreuses interactions positives potentielles entre eux.
Par exemple, les arbres fruitiers protègent les cultures du vent, remontent des éléments profonds du sol grâce à leurs racines et nourrissent le sol en perdant leurs feuilles. Autre exemple, la diversité de légumes ainsi que la présence de vivaces et de fleurs abritent une faune auxiliaire (coccinelles, chrysopes…) qui limitent les nuisibles des fruitiers (plus d’exemples dans le rapport de conception).
La conception de la ferme vise ainsi à s’inspirer de la symbiose, et à faire avec la nature (et non contre elle). Le maraîcher vit alors son métier autrement : il produit certes des légumes mais il est aussi conscient de l’importance de prendre soin de lui, des consommateurs, des générations futures et de sa terre.