Les poules sur la ferme
Les poules ont toute leur place sur une ferme inspirée de la permaculture.
Les poules jouent plusieurs fonctions
– le contrôle des nuisibles : les poules raffolent des limaces, escargots, fourmis, œufs de fourmis, cloportes, larves de tipules (cousins). Placées sous le verger, elles mangent également les fruits trop mûrs, souvent habités de larves de nuisibles ou de maladies. Cela évite la propagation de ces nuisibles et maladies dans le reste du verger.
– désherbage : les poules grattent la terre pour trouver leur nourriture, et ce faisant, préparent le sol pour de futures plantations.
–la fertilisation des parcelles : 500 poules apportent 170 kg d’azote/ha/an : c’est le maximum autorisé en agriculture ; ainsi, la vingtaine de poules présentes sur la ferme apportent une faible partie – 1/25ème environ de ce maximum autorisé. Les fientes sont compostées avec d’autres déchets, notamment riches en matière carbonée pour permettre une bonne décomposition. Cela permet aussi d’éviter qu’au moment où on incorpore le compost sur les planches de culture, ce compost ne « brûle » les cultures.
Leur fientes sont aussi riches en phosphore, potassium et calcium. Soit les poules sont en parcours libre et les fientes ne sont pas concentrées à un endroit, soit elles sont dans un enclos et les fientes doivent être mélangées avec de la matière sèche pour ne pas « brûler » les plantes.
– la réduction des déchets organiques : deux poules peuvent manger 200kg de déchets organiques par an issus de la poubelle d’une famille de 4 personnes, soit 20% des déchets totaux (selon l’ADEME).
– la préservation de la biodiversité génétique et la valorisation des espèces locales : cette fonction est remplie dans le cas où on choisit des espèces rustiques (la Gâtinaise, la Faverolle, la Marans ou la Gauloise dorée sont des races « résistantes »). A la ferme, en 2015, nous nous sommes procurés des poules pondeuses « classiques » élevées en agriculture biologique, mais nous comptons bien agrandir le cheptel dans les années à venir avec des espèces plus rustiques.
– la production d’œufs : de 100 à 250 œufs /poule/an selon l’espèce.
La ferme de la Bourdaisière a accueilli ses premières poules au printemps 2015.
Un poulailler a été construit ce printemps pour accueillir les nouvelles habitantes du lieu. Des arbres et des petits fruitiers ont également été plantés dans l’enclos (d’une superficie de 450 m2, soit près de 5 fois plus grand que ce qu’exigent les normes d’agriculture biologique).
Quelques liens pour vous inspirer :
– vidéo de Geoff Lawton : intégration des poules dans la préparation d’un terrain pour un jardin forêt (en anglais)
– vidéo de Geoff Lawton : alimentation des poules sur un compost (en anglais)
– récapitulatif du cahier des charges bio des poules pondeuses : par la Chambre d’Agriculture et le GAB de Haute Marne (52)
– poules (et moutons) dans le verger : video d’Agrobio 47
– nourrissage de poules dans le jardin de Bill Mollison : video
– gestion très permaculturelle de l’eau et de l’ouverture de la trappe du poulailler : video
